lundi, février 20, 2006

To think or not to think ?



Combien de fois ne cesserai-je de me dire que mon plus grand problème est que je ne pense pas, que je ne prends pas le temps de penser ? Cela concerne mes conversations, mes aventures d'un soir, tout.
Tout ce que je sais faire, c'est agir sous l'impulsion du moment. Par instinct sans doute. Je me précipite. Et la suite logique ? Je trébuche, voyons.
Je ne martyrise mon esprit qu'avec des pensées inutiles et insignifiantes, directement liées a ma timidité.
Certains clament haut et fort qu'une fille "partante" c'est ce qui les intéresse généralement, mais ce n'est pas vrai. Comme me l'a gentiment rappelé la charmante C., ils veulent posséder que ce qu'ils ne peuvent pas avoir. Etant donné cette "règle d'or" du jeu, je me disqualifie moi-meme, je suis...disponible. A prendre. A vendre. Comme un appartement, mais personne ne veut de ce qui se donne librement.
Sans doute je le sais. Mais il faudrait que j'arrive a réagir, ce qui consisterai à me comporter comme quelqu'un d'autre... Etre rigolote, enjouée, papoter, copiner etc : c'est tout ce que l'on est supposée faire. Je pensais en avoir saisi le principe, mais je vais peut-etre finir par admettre que je me donnais une image fausse de mon propre comportement. Suis-je tellement peu divertissante que tout ce que j'inspire c'est la satisfaction des besoins hormonaux (du moment) des hommes ?
Aaah, monsieur Diderot, meme le "frottement voluptueux de deux intestins" peut devenir tellement compliqué dans la société d'aujourd'hui.
Mais je me trompe. Il s'agit de pouvoir, d'influence sur les autres, de la maitrise de soi (et donc de la situation)et non de sexe. Et dans ce cas, je peux dire, sans ornements linguistiques superficiels, que je suis foutue.


Tableau : Jacek Malczewski, Artist and Chimera
Mood : Pavlos Sidiropoulos, I Ora tou Stuff
Michael Andrews, Carpathian Ridge, Donnie Darko Ost