A votre disposition...

Attention : Raisonnement entrecoupé par la contemplation intense d'un insecte doté d'ailes et s'abattant de facon systématique et répétitive sur mon lampadaire. D'ou le délire complet et manque apparent de rationalité.

"Because words are actions and they make things happen."
Hanif Kureishi, Intimacy
Parce qu'il suffit de prononcer quelques mots pour percevoir sa propre situation de facon tout à fait différente. Echange de la liberté de "vivre l'instant présent" ( bon dieu qu'est-ce qu'elle est clichée cette expression...autant mettre une citation latine pour me sentir encore plus originale : Carpe Diem !! Voilà! Et non , je vais m'arreter là , je ne vous parlerais pas du Cercle des Poètes Disparus...), sans scrupules, dans l'insouciance et l'inconscience la plus complète, contre un état d'inquietude constante et de crétinité profonde.
Est-ce possible de devenir à ce point dépendant juste parce q'on s'est faite une promesse à soi-meme ? Ne peut-on etre que jaloux ou indifferent ? Mais enfin, c'est insupportable d'etre consumé à un tel point par l'envie de connaitre les pensées de l'autre. Ca ne peut etre qu'un signe de faiblesse, de dépendance... Et encore, dépendre d'une substance est plus acceptable que dépendre d'une personne.
Ah, l'incertitude bienheureuse du célibat... j'aurais aimé continuer ainsi, sans me poser des questions d'adolescente prépubère. Quand on ne demande rien, quand on n'attend rien, on n'est jamais décu, jamais inquiet de perdre quelquechose qu'on est au courrant de ne pas posséder. Avouer à quelqu'un ses sentiments d'affection, n'est-ce pas se mettre à sa disposition ? Pour la suite, bonne chance...

Tableau : George Frederick Watts, Hope
Tralala : Mono, Yearning
The Strokes, Heart in a Cage