Lord of the Flies, William Golding
"The circle became a horseshoe. A thing was crawling out of the forest. It came darkly, uncertainly. The shrill screaming that rose before the beast was like a pain. The beast stumbled into the horseshoe.
"Kill the beast! Cut his throat! Spill his blood!"
The blue-white scar was constant, the noise unendurable. Simon was crying out something about a dead man on a hill.
"Kill the beast! Cut his throat! Spill his blood! Do him in!"
The sticks fell and the mouth of the new circle crunched and screamed."
Les enfants sont-ils vraiment aussi innocents qu'on le dit ?
Un enfant ecrase une colonne de fourmis, un adulte la regarde. Sans doute, les memes pensees traversent l'esprit de ce dernier, mais elles sont enfouies sous une couche de lecons de moralite, de notions de bien et de mal, des circonstances connues qui suivent un acte de cruaute.
Alors est-ce que l'enfant n'a pas de conscience ( si on admet que la conscience comme decrite par la religion, c'est-a-dire innee, n'existe pas, et que c'est la societe qui la developpe dans l'inconscient de l'individu ) car il n'a pas assez de connaissances et d'experience de la vie ? Agit-il avec cruaute parce que sa facon de penser est plus simple ? Ou alors l'enfant, prive de toute forme d'autorite superieure, passe subitement a l'etat d'adulte en perdant toute son innocence.
Sommes-nous degoutes de nos "mauvais" actes a cause des regrets honnetes qui tourmentent notre ame ou a cause de la peur d'etre puni, reprimande ?
Pourquoi certains se rejouissent-ils a l'idee du malheur ou de la douleur subie par un autre et d'autres en souffrent ?
Tout comme il existe des 'gang-rapes' il doit bien y avoir aussi des 'gang-kills' ou 'gang-murders' (j'invente un peu la). Il faut croire qu'il est possible, en se trouvant dans un etat d'extase extreme, en se poussant l'un l'autre, en agissant comme un troupeau qui avance les yeux fermes, de commettre l'irreparable, de commettre un meurtre. On dit que la civilisation est le seul moyen d'echapper a cet etat sauvage. Pourtant il s'agit des vestiges meme de la societe, ce rassemblement pour s'unir contre un ennemi commun, un ennemi souvent imaginaire.
"And in the middle of them, with filthy body, matted hair, and unwiped nose, Ralph wept for the end of innocence, the darkness of man's heart, and the fall through the air of the true, wise friend called Piggy."
Bref, un excellent roman, de ceux qui font qu'on s'accroche a la couverture de toutes ses forces et qu'on fixe le texte intensement des yeux pour se donner l'impression qu'on peut echapper a l'inevitable. Si quelqu'un se trouve en possession du film, je le supplie a genoux de me le preter.
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